La Folie verte émerge de l’histoire du quartier dans lequel elle s’édifie. Les Docks de la Joliette symbolisent l’une des grandes périodes d’essor de la ville par la mer. À l’égal de cette interface terre/mer, que sont les Docks construit sur l’eau, la Folie verte s’édifie comme l’émergence de l’île.

Le concept repose sur deux appréciations distinctes du projet.

En plein, c’est une île. Une masse émerge du sol. La superposition des marbres décompose un relief entouré de vides. Deux passerelles permettent de franchir le seuil de la ville vers cet havre rythmé par l’écoulement de l’eau.

En vide, c’est une clairière. La végétation marque la lisière en définissant l’iléité. La verticalité des bambous dirige les regards vers le plein air, le ciel. Cette apostrophe dense et verdoyante s’affranchit de la minéralité urbaine en créant un espace public de proximité destiné aux employés du pôle tertiaire et habitants du quartier. Ce vide éveille les sens du passant. L’univers mouvant anime les chaises en musique, rythme le vert du bambou par adjonction de tiges lumineuses…

La Folie verte est l’imaginaire d’un ailleurs, qui s’inscrit dans l’intimité close d’un espace pourtant public.